Invictus – Un poème qui donna force et soutien à Nelson Mandela

Invictus – Un poème qui donna force et soutien à Nelson Mandela

Invictus est un court poème de l’écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire anglophone, ce qui contribua à le rendre célèbre.

C’était le poème préféré de Nelson Mandela. Il est notamment repris dans le film de Clint Eastwood.

Le titre latin signifie « invaincu, dont on ne triomphe pas, invincible » et se fonde sur la propre expérience de l’auteur puisque ce poème fut écrit en 1875 sur son lit d’hôpital, à la suite de son amputation du pied.

Ce poème joue un grand rôle dans la vie de Nelson Mandela durant sa période d’incarcération à Robben Island.

À ce titre, il donne son nom au film Invictus.

Par contre, si le poème a soutenu et inspiré Nelson Mandela pendant 27 années de captivité, nul doute que c’est l’évocation du stoïcisme qui a résonné en lui

Cela dit, les valeurs du stoïcisme exaltées par le poème (résistance à la douleur, absence de peur de la mort, maîtrise de soi et de ses actes), sont aussi celles de l’Épicurisme. L’éthique de l’épicurisme repose en effet sur quatre règles (le tetrapharmakos) qui sont de ne pas craindre les dieux (puisqu’ils vivent dans un monde qui n’interfère pas avec les hommes), ni la mort (qui ne fait pas souffrir), ni la douleur (par la volonté on peut la limiter) et de ne pas faire d’excès (de plaisirs).

Invictus – Traduction traditionnelle

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce à Dieu quel qu’il soit,
Pour mon âme invincible et fière.
Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Sous les coups du hasard,
Ma tête saigne mais reste droite.
En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et bien que les années menacent,
Je suis et je resterai sans peur.
Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Texte en anglais de 1931

Out of the night that covers me,
Black as the pit from pole to pole,
I thank whatever gods may be
For my unconquerable soul.

In the fell clutch of circumstance
I have not winced nor cried aloud.
Under the bludgeonings of chance
My head is bloody, but unbowed.

Beyond this place of wrath and tears
Looms but the Horror of the shade,
And yet the menace of the years
Finds and shall find me unafraid.

It matters not how strait the gate,
How charged with punishments the scroll,
I am the master of my fate :
I am the captain of my soul.

Voir aussi: Le Souffle des Ancêtres – De Birago Diop – Poème du Sénégal

La Rédaction

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