Royaume du Kongo ou l’origine d’un l’empire

Royaume du Kongo ou l’origine d’un l’empire

Le royaume du Kongo était un royaume mais aussi un empire de l’Afrique du Sud-Ouest.

Situé dans des territoires du nord de l’Angola, de Cabinda, du sud de la république du Congo, de l’extrémité occidentale de la république démocratique du Congo et du sud du Gabon.

À son apogée, il s’étendait de l’océan Atlantique jusqu’à l’ouest de la rivière Kwango à l’est, et du fleuve Congo jusqu’au fleuve Loge au sud.

Selon Raphaël Batsîkama, l’ancêtre primordial (Nkâka ya kisina) des baKongo serait une dame nommée Nzinga, fille de Nkuwu et épouse de Nimi.

Origine Traditionnelle

La société traditionnelle kongo étant matrilinéaire, à l’instar de tant de sociétés africaines dites bantoues. Ainsi, on conçoit que son aïeul primitif fût nécessairement une femme, sinon réellement, au moins symboliquement.

Nzinga aurait eu trois enfants, deux garçons jumeaux et une fille, respectivement N’vita Nimi, Mpânzu a Nimi et Lukeni Lwa Nimi.

Les quatre noms primordiaux de l’ancêtre et de ses enfants tiennent lieu également d’appellations pour les quatre luvila initiaux. C’est-à-dire les lignages ancestraux des ba-Kongo.

  • Les frères et autres collatéraux de Nzinga à Nkuwu ont reçu la fonction de maître des terres. C’est-à-dire qu’ils se sont spécialisés dans la manipulation des énergies telluriques. Notamment en vue d’exécuter les opérations rituelles présidant aux implantations coloniales successives dans le bassin du fleuve Nzadi.
  • Vit’a Nimi était l’aîné des enfants Nzinga, on l’appelle également Ma-samba, ou encore Nsaku. Ses descendants sont les ki-Nsaku. À eux sont dévolues les fonctions de médiation aussi bien spirituelle que politique. Héraut, négociateur, diplomate, voire intercesseur auprès des ancêtres.
  • Mpânzu-a-Nimi était réputé intrépide, habile de ses mains et excellent agriculteur. C’était également un Ndamb’a Ngolo, c’est-à-dire un excellent mineur.
  • Lukeni se distinguait surtout par sa beauté et sa fécondité qui lui donna une nombreuse progéniture, dont elle aurait excellé dans l’éducation. D’où son surnom Mungoyo’a Ntende, c’est-à-dire « la belle aux mille chances ». Elle hérita aussi du nom de sa mère, Nzinga.

Les tuvila primitifs auraient occupé d’abord le territoire de Kongo-Dya-Mpangala sous l’autorité spirituelle et politique de Vit’a Nimi.

Ils investirent progressivement cette région, une vaste plaine très ensoleillée et riche en minerais, traversée par le fleuve Kwânza (ou NzadiZaïre).

Ils y fondèrent diverses agglomérations, notamment Mpangala, Mazinga, Ngoyo, Mpemba, Lwangu, Nsundi, Mbinda, Mbembe, Mbamba, Mpangu.

Fondation

Le royaume du Kongo se développa à la suite de migrations bantoues du viie au xve siècle dans une zone peuplée de pygmées Baka.

Ces groupes indépendants ont été unifiés et organisés en royaume.

Le pouvoir du roi kongo, le Manikongo, est d’abord de nature spirituelle. Cette autorité lui venant de pouvoirs surnaturels et divinatoires qui lui donnent accès aux ancêtres.

En principe, les rois étaient élus par les anciens parmi les membres éligibles des douze clans Kongo.

Selon une source portugaise de 1624, Historia do reino do Congo, le royaume aurait été fondé au xiiie siècle.

L’empire Kongo était un État très développé, avec un large réseau commercial.

À part les ressources naturelles et l’ivoire, le pays fondait et commerçait le cuivre, l’or, les vêtements de raphia et la poterie, disposait d’une monnaie et de finances publiques.

Mais surtout, il pratiquait l’agriculture, la chasse et l’élevage.

Il était, comme beaucoup d’autres peuples d’Afrique subsaharienne, socialement stratifié, mais avec une structure relativement souple. 

On pouvait par exemple apprendre un métier de son choix en intégrant l’une des grandes écoles du pays.

Les plus connues sont les quatre plus prestigieuses, à savoir Kimpasi, Kinkimba, Buelo et Lemba.

Ces écoles, toujours d’actualité, formaient l’élite kongo.

Si leur accès était relativement libre, toujours est-il qu’il s’agissait d’une longue initiation aux critères de sélection très stricts.  Des « explorateurs » comme Bittremieux en conclurent à tort qu’il s’agissait de cultes secrets ou ésotériques.

La Rédaction

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