JE CHANTE L’HOMME de BERNARD B. DADIÉ
Bernard Binlin Dadié ou Bernard Abou Koffi Binlin Dadié à l’Etat-civil, auteur du poème, « Je chante l’homme », est un écrivain, académicien et homme politique ivoirien né à Assinie au sud de la Côte d’Ivoire le 10 janvier 1916 et mort le 9 mars 2019.
En 1965, il obtient le Grand prix littéraire d’Afrique noire pour Patron de New York. Et aussi, le prix UNESCO/UNAM en 2016 pour son action en faveur de la culture africaine.
De plus, le Grand Prix des mécènes de l’édition 2016 des Grands Prix des associations littéraires lui a également été décerné.
Cela le 9 mars 2017 à Yaoundé, au Cameroun, en hommage à toute son œuvre bibliographique
Après l’indépendance de la Côte d’Ivoire en 1960, Bernard Dadié rejoint l’administration de Félix Houphouët-Boigny. En effet, il occupe les fonctions de chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale.
Par la suite, il est nommé Directeur des Affaires culturelles. Puis Inspecteur général des Arts et Lettres. Et plus tard, Ministre de la Culture et de l’Information entre 1977 et 1986.
La littérature est « révolutionnaire » clamait l’écrivain et homme politique ivoirien Bernard Dadié, décédé le 9 mars dernier. Par son écriture, il voulait « écarter les ténèbres », au nom de la fraternité.
À Abidjan, une rue et un prix littéraire portent son nom. Il lègue à la postérité une œuvre immense. Œuvre que l’écrivain Amadou Koné, professeur à Georgetown University, reconnaît en ces termes :
« Dans l’histoire littéraire que nous, Africains, construisons, nous avons le droit et le devoir d’ajouter sans aucun complexe les noms de nos auteurs. Qui, incontestablement, ont atteint à l’universalité.
Et parmi eux, parmi les plus grands, se place Bernard Binlin Dadié ».
Ecrit-il dans la préface d’Hommage à Bernard B.
Hibiscus et lagunes Vieilles parures Je chante l'homme.
Fleurs et libellules Jeunesse du Temps Je chante l'homme.
Ors et diamants Marches de tout calvaire Mirages dans le désert des cœurs Je chante l'homme.
Hommes de tous les bords et de tous rivages Hommes sandwichs Dont se gave la mort Hommes balles brûlots
Épouvantails au long des chemins, Fleuve boueux de faims et de soifs
Vous tous qui Au chant du coq vous levez en sursaut Pour une nouvelle étape, Malgré vos pieds meurtris Laissant traîner sur la route des lambeaux de rêves Qui titubez dans la nuit quotidienne, Vous dont les songes sont des cauchemars Hommes sans couronne de fer ou de bronze
Voisins de cabine dans le temps Que nous croyons si divers et si lointains Je vous chante à l'aurore de ma vie.
Bernard B. Dadié 1964