Histoire de la Civilisation du Grand Zimbabwe

Histoire de la Civilisation du Grand Zimbabwe

L’histoire du Zimbabwe remonte à l’âge de la pierre, époque des plus anciennes traces de peuplement humain. L’existence d’anciennes civilisations développées durant la seconde moitié du Moyen Âge est attestée par des vestiges archéologiques d’importance.

Les anciennes civilisations

Zimbabwe

Les Khoïsan sont les plus anciens habitants du pays. Et leur présence attestée en Afrique australe remonte à plus de 8 000 ans avant le début de notre ère.

Essentiellement des agriculteurs, leur présence est attestée par les œuvres pictorales préhistoriques. En effet, celles que l’on retrouve dans quantité de sites de cette région du monde.

Les premiers artisans du fer et agriculteurs de type bantous sont les Gokomere. Effectivement, ils sont arrivés d’Afrique centrale vers 500 sur le site du futur « Grand Zimbabwe ».

Entre le Ve et le Xe siècle, les Gokomere et leurs successeurs mirent en œuvre:

  • Les techniques d’extractions de l’or 
  • Et produisirent quantités d’objets en céramiques,
    • Des bijoux,
    • Des sculptures en stéatite 
    • Et des étoffes de bonne qualité.

Ces groupes étaient cependant avant tout des éleveurs de bétail en enclos. Ils dominèrent les groupes Sans antérieurs qui émigrèrent vers l’ouest quand ils n’étaient pas réduits en esclavage.

Le Grand Zimbabwe

C’est entre le IVe et le XIIIe siècle qu’une civilisation édifia le monument de pierre de « Grand Zimbabwe ».

En effet, celui-là même à l’origine de la civilisation shona (le monument a longtemps fait l’objet de polémiques sur son origine).

Zimbabwe

Les fondateurs du « Grand Zimbabwe », près de Masvingo, étaient sans nul doute des bantous. Et, ils entretenaient des contacts commerciaux avec les commerçants arabes de la côte orientale de l’Afrique. Enfin, plus particulièrement ceux établis dans l’actuel Mozambique.

La cité elle-même de Grand Zimbabwe devait accueillir jusqu’à 20 000 habitants. Et son organisation sociale était structurée autour d‘un roi, d’une caste dirigeante et d’une armée.

L’influence de cette dynastie déclina soudainement au cours du XVe siècle sans doute sous l’influence de la surpopulation, de l’épuisement des pâturages, de la contestation populaire et de la fragmentation du royaume.

Vers 1420, des membres issus de la civilisation de Grand Zimbabwe fondent un état shona plus au nord, le royaume du roi Mwene Mutapa (« Le Grand Maraudeur »), connu sous le nom de Monomotapa, qui va prospérer jusqu’en 1629 alors qu’une autre dynastie, les Torwa, s’établit à Khami.

Vers 1440, l’empire de Monomatapa sous le règne du roi Mutota s’étendait à peu près sur le plateau de l’actuel Zimbabwe mais aussi sur une partie non négligeable de l’actuel Mozambique.

Les ressources de cet empire reposaient essentiellement sur le contrôle des routes commerciales qui le reliait à la côte et sur les industries premières (or, fer, cuivre, ivoire, coton, agriculture) dont les extractions étaient revendues aux commerçants arabes et swahilis.

Le royaume shona des Torwa émergea vers 1480 et fut considéré comme le successeur direct du « Grand Zimbabwe ». Il prospéra grâce au commerce du bétail et de l’or.

Les empires du Zimbabwe (1500-1850)

Au début du XVIe siècle, les Portugais installent des établissements le long de la côte mozambicaine.

Plusieurs escarmouches ont lieu entre les natifs de l’intérieur et les contingents militaires envoyés dans la colonie du Mozambique.

Les négociants portugais et swahilis parvinrent également à jouer des rivalités entre tribus pour tenter de s’imposer et de s’emparer de tout l’or qu’ils trouvaient.

En 1629, le roi Mwene Mutapa Kapararidze échoua à fédérer les tribus indigènes contre les Portugais.

Il fut déposé et remplacé par Mwene Mutapa Mavura, un vassal à la solde des Portugais.

À la suite de plusieurs renversements d’alliances et de rébellion, c’est en 1690 que les Portugais, qui avaient investi le plateau rhodésien, sont finalement expulsés par les troupes du Monomatapa.

Mais le domaine de l’ancien empire est dorénavant limité à la vallée du Zambèze (ainsi fragilisé, il s’effondre définitivement à la fin du XIXe siècle, victime des raids britanniques et portugais) alors que la dynastie Torwa est absorbée en 1684 par le clan Changamire, lequel fonde l’empire rozvi.

Ce nouvel empire rozvi surgit ainsi sur les décombres du royaume de Butua de la dynastie Torwa, représentant près de la moitié du Zimbabwe actuel.

Celui-ci va s’effondrer à son tour au milieu du XIXe siècle, victime indirecte des guerres zoulous menées au Natal et dans le futur Transvaal.

L’invasion Ndebele

En 1823, Mzilikazi, chef du clan Xumalo et lieutenant du roi zoulou Chaka entre en rébellion contre son monarque.

Condamné à une mort certaine, il parvint à fuir le Zoulouland avec sa tribu. Après avoir gagné le Mozambique, il traverse les terres du futur Transvaal, poursuivi par les Impis du roi zoulou.

Sa fuite le conduit dans le futur Botswana où il rencontre le missionnaire Robert Moffat avec qui il se lie d’amitié.

Puis Mzilikazi continue vers le nord, jusque dans l’actuelle Zambie.

La réputation de Mzilikazi lui attire de nombreux guerriers qui rejoignent son armée ndébélée (« ceux qui disparaissent sous leur longs boucliers »).

Refoulé de Zambie par la nation Kololo, il finit par s’établir définitivement dans le sud-ouest de l’actuel Zimbabwe vers 1840.

C’est près des collines « Amatobos » (« les crânes chauves ») qu’il installe sa capitale, Inyati.

Ses troupes mettent un terme définitif à l’empire rozvi (déjà moribond depuis les raids des armées ngunis de Soshangane et Zwangendaba en 1834), assujettissent les tribus locales shonas et imposent le mode de vie zoulou aux quatre coins de son nouvel empire du Matabéléland.

L’empire du Matabéléland

C’est alors un État militaire centralisé sur le modèle de celui fondé par Chaka.

Ainsi, il parvient à repousser les incursions boers entre 1847 et 1851 et signe un accord de paix et de reconnaissance mutuelle avec la république sud-africaine du Transvaal en 1852.

Alors, en 1859, Mzilikazi autorise Robert Moffat et son fils John à fonder non loin de Bulawayo une mission pour le compte de la Société missionnaire de Londres. Il refuse cependant la conversion au christianisme.

Le 5 septembre 1868, Lobengula succède à son père après avoir écarté ses rivaux. Il est couronné le 22 janvier 1870 et déplace la capitale du Matabéléland à Bulawayo.

Le début de son règne est marqué par l’influence européenne dont il adopte le style vestimentaire. Mais dans les années 1880, les relations avec le gouvernement britannique se détériorent, l’amenant à revenir à sa culture d’origine.

C’est dans les années 1870 que plusieurs aventuriers européens explorent les territoires ndébélés et shonas


Le Grand Zimbabwe
Zimbabwe

Le site est juridiquement protégé depuis 1893 ; il est actuellement protégé par la Loi sur les musées et monuments nationaux (chap. 25 : 11) (1976), qui prévoit la protection juridique des ressources se trouvant dans le bien.

La Rédaction

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