Kama Sywor Kamanda – Est-il une musique plus douce ?
Kama Sywor Kamanda (né le 11 novembre 1952 à Luebo) est un écrivain, poète, romancier, essayiste, dramaturge, nouvelliste, conteur et philosophe congolais de langue française.
À l’âge de 15 ans, il rédige un premier recueil de contes.
Après avoir étudié le journalisme, les sciences politiques et la philosophie, il devient journaliste au Zaïre. Mais, il quitte le pays en 1977 pour des raisons politiques.
Il s’installe alors en Belgique, et suit des cours de droit à Liège de 1981 à 1984. Puis participe à la fondation de l’Association des écrivains africains en 1985, qu’il préside. Et à partir de 1998, il s’installe au Luxembourg.
Kama Sywor Kamanda, écrivain mais aussi homme de conviction
En effet, il a écrit des dizaines d’ouvrages, traduits en plusieurs langues. Et sa production littéraire est surtout composée de prose et de poèmes.
La tradition des conteurs africains influence ses romans, contes et fables, dans lesquels il évoque les croyances et les réalités de l’Afrique.
Ses intrigues sont souvent caractérisées par :
« la quête de liberté individuelle, l’initiation au savoir mystique des ancêtres ainsi que la perturbation et le rétablissement de l’ordre social ».
Dans ses poèmes, écrits dans un registre soutenu, Kama Sywor Kamanda s’inspire de différentes cultures. Et aussi, de son expérience de l’exil.
En effet, exprimant des sentiments tels que la nostalgie, l’exclusion ou la solitude.
Il dénonce également, à travers sa poésie, les injustices politiques et sociales de l’Afrique. Estimant que les poètes ont un rôle à jouer dans la reconnaissance de la dignité africaine au sein de l’histoire.
Il est d’ailleurs un partisan de la thèse afro-centriste de Cheikh Anta Diop, qui estime que la civilisation de l’Égypte antique aurait été originellement africaine, ce qui aurait été ignoré par les « envahisseurs arabes et européens ».
Son œuvre poétique lui a permis de recevoir plusieurs prix, dont trois prix de l’Académie française (prix Paul-Verlaine, prix Théophile-Gautier et prix Heredia) ainsi que le prix Louise-Labé.
Est-il une musique plus douce ?
Est-il une musique plus douce Pour nous endormir que l’amour ? Les feuilles d'arbres caressent Le rossignol solitaire Qui transperce le cri du vent De son chant merveilleux Mais pour se reposer, elles ont besoin De la douceur de la nuit.
Kama KAMANDA
Association des Écrivains Africains, 1986